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Tribunes libres

Conformément à l'article L.2121-27-1, un espace est dédié à l'expression de l'opposition municipale. Cet espace est défini par une délibération portant sur l'adoption par le Conseil municipal, conformément à l'article L.2121-8 du Code général des collectivité territoriales, de son règlement intérieur. 

Cahors Ensemble et Autrement

Un dogmatisme tenace face à un sens des priorités indispensable.

Arc boutée sur son projet électoral de 2020, niant dans la construction même de son budget la crise énergétique que nous traversons, la majorité rejette catégoriquement le doute et la critique.
Pourtant, lors du dernier conseil municipal, le sens des priorités a été abordé par notre groupe.
En effet, face à une situation fiscale, sociale et économique très compliquée, nous nous devons de rester humbles et mesurés. Oui, la rénovation de la place Chapou et ses 135 000 € d’études peuvent attendre ! Toutes les forces d’opposition ont voté contre. Ce projet n'aurait de sens, que si les socles fondamentaux des compétences communales étaient d’abord assurés.
La sécurité de nos enfants et la rénovation des bâtiments municipaux sont prioritaires. L’épisode malheureux de la toiture de l’école Ségala en est un exemple flagrant, et nous avons prouvé, chiffres à l’appui, que l’on pouvait, dès 2022, financer la toiture de l’école. C’est une question de choix.
Hélas, ce n’est pas celui de la majorité.
Autre sujet. La tendance écologique affichée de la majorité, n’est que chimère face au dernier rapport sur le réseau d'eau cadurcien.
Celui-ci se dégrade à grande vitesse. Ces pertes s’élevaient à 38 % en 2020. Elles s’élèvent désormais à 50 % sur 2021 ! Autrement dit, pour 2 litres d’eau traités et mis en production, 1 litre d’eau se perd.
Là encore, où sont les priorités ?
Un projet coûteux sur lequel il serait sage de reculer ? Ou l’impérieuse nécessité de travaux face à la rareté de nos ressources naturelles ?
Tous les sujets méritent d’être traités avec considération, mais là encore, il semble que le dogmatisme prenne le dessus.
Restons donc en alerte. N'oublions jamais le sens des priorités, il doit guider nos choix. Il guide en tous cas et sans faiblir notre engagement.

Cécile Cissé-Lescure, Thierry Lorin, Daniel Morer – Cahors Ensemble et Autrement

Publiée le 07/11/2022
 

Cap à Gauche

Question de choix

Comme toutes les collectivités depuis 20 ans, Cahors a vu ses moyens financiers rabotés par les politiques nationales. Les macronistes, Hollande et la droite de LR ont rogné les dotations, limitant les marges de manœuvres permettant d’agir localement aussi bien sur les enjeux écologiques que sur la précarité qui s’installe. Cela impacte notre commune, particulièrement dans ce contexte d’inflation généralisée. Au moment où nous écrivons ces lignes, à l’Assemblée Nationale se vote le budget. Les propositions pour soutenir les collectivités seront-elles à la hauteur ? Nous pensons que les communes par leur proximité avec les électeurs, doivent être l’échelon de déploiement d’une politique écologique ambitieuse et d’un service public accessible à tous, rendant du pouvoir d’achat et de la qualité de vie. L’action de la commune doit être ce goutte-à-goutte en lien avec la réalité du territoire car elle est au plus près des besoins des usagers.

Aujourd’hui, le gouvernement propose pour répondre aux défis écologique et social d’enfiler un col roulé dans les linéaires de supermarché à la recherche de pots de moutarde. Ça ne peut être une vision sérieuse pour notre société. Même si nous considérons que notre collectivité dispose de moyens qu’elle pourrait mieux employer, nous avons besoin de l’intervention de l’état. Au niveau national il faut rehausser salaires et petites retraites, bloquer les prix et répartir la contribution en taxant ceux qui se gavent sur le dos de ceux qui triment. Taxer les superprofits des grandes entreprises générés sur le dos des consommateurs et investir dans la bifurcation écologique.

On peut faire les choses autrement pour vivre mieux. Tout est question de choix politiques.

Elsa Bougeard – Cap à Gauche

Publiée le 07/11/2022

Cahors en Transition

Chacun sa voie

La transition écologique expliquée à ma fille :
“Dis papa pourquoi à côté de la maison il y a une voie ferrée et pas de train dessus ?”
Ha c’est l’ancienne voie ferrée qui va jusqu’à Figeac.
Il n’y a plus de train dessus car les gens qui dirigent la ville ont décidé d’en faire un piste cyclable : seulement c’est ignorer l’importance de transporter des marchandises locales en consommant le moins possible d’énergie. Comme chez ta cousine qui vit en Loire-Atlantique où une voie ferrée de 64 kilomètres qui relie Nantes à Châteaubriant à réouvert. De plus, connecter les deux principales villes de notre département avec un tram-train dynamiserait notre territoire et diminuerait le nombre de véhicules entrant dans cahors. Avec une circulation plus fluide et avec une sécurité accrue pour chacun selon son mode de transport, nous augmenterions la qualité de la vie cadurcienne.
“Mais du coup, une piste cyclable pour venir à Cahors c’est bien alors ?”
Bien sûr, mais pas au détriment d’une voie ferrée existante.
Ce projet à plusieurs défauts : d’abord, peu de personne sont en capacité d’aller jusqu’à Figeac en vélo, ensuite le coût pour ce projet est disproportionné par rapport à l’usage qui en sera fait, et enfin c’est surtout la circulation des marchandises qui consomme de l'énergie plus que les déplacements des travailleurs. D’après l’économiste Jean Gadrey, le transport ferroviaire peut être jusqu’à 20 fois moins polluant que celui en camion.
“Mais alors, papa, qui a raison ?”
Pour enrichir ce débat, nous pourrions chercher à identifier les besoins en déplacement avec l’élaboration d’un plan mobilité global à l’échelle du bassin cadurcien. Il permetrait que les contraintes de chacun soient davantage prises en compte dans les décisions relative a ces travaux et à leur coût.

François Duchesne – Cahors en Transition

Publiée le 07/11/2022